Le magnifique mausolée de Santa Costanza offre un aperçu saisissant de la transition progressive de la Ville éternelle de l’antiquité païenne à la capitale chrétienne que l’on connait aujourd’hui.
Les voûtes du mausolée sont recouvertes de merveilleuses mosaïques du IVᵉ siècle autant religieuses que profanes.
Je vous emmène dans un lieu que vous n’êtes pas près d’oublier ! C’est parti !
Santa Costanza : sommaire de l’article
Où se trouve Santa Costanza ?
L’église de Santa Costanza se trouve à quelques pas de la villa Torlonia. Pour vous rendre sur les lieux, le plus simple est d’emprunter :
- Le métro et de sortir à la station Sant’Agnèse Annibaliano
- Les lignes de bus 168, 542, 544, 60, 82, 90
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Combien coûte l’entrée du lieu ?
Dans certains cas, lorsque les églises de Rome comprennent un musée ou une crypte, vous devez acheter un ticket. Toutefois, ici, vous n’aurez pas à régler quoi que ce soit ! L’entrée de l’église Santa Costanza est gratuite.
Quelles sont les heures d’ouverture ?
Le lieu ouvre :
- Tous les jours de 9 h à 12 h et de 15 h à 18 h
Une architecture innovante
L’accès à Santa Costanza se fait par une longue avenue bordée de pins de chaque côté menant de la basilique voisine de Sant’Agnèse fuori le Mura.
Le mausolée en brique est l’un des premiers exemples d’édifice chrétien circulaire. À l’intérieur, vous retrouvez un grand espace central entouré d’un couloir circulaire appelé déambulatoire. Un dôme de 19,5 mètres de haut et de 22,5 mètres de diamètre enjambe l’espace au-dessus.
12 paires d’anciennes colonnes de granit recyclées à partir d’une structure romaine antérieure séparent le déambulatoire de la zone centrale, tandis que 12 belles fenêtres inondent le mausolée de lumière. Au centre du mausolée se dresse un autel baroque.
Les mosaïques de Santa Costanza
Mais, ce sont les mosaïques extraordinaires de Santa Costanza qui font de l’ancien mausolée transformé en église une étape incontournable pour les amateurs d’art. Les superbes œuvres d’art qui ornent les voûtes du déambulatoire comptent parmi les plus anciennes mosaïques chrétiennes de Rome.
Les motifs géométriques simples cèdent la place à des motifs mettant en vedette des dauphins et la vie marine et des vignes rampantes. Un éventail de fruits et de fleurs, divers oiseaux et paons ornent la voûte.
Une fois de plus, les multiples significations des décorations sont évidentes. Tout d’abord, ce sont des thèmes antiques classiques relatifs à Bacchus, le dieu du vin. Toutefois, vus à travers une lentille chrétienne, ils semblent plutôt préfigurer le martyre du Christ et le vin eucharistique but pendant la messe. Des portraits en mosaïque de deux personnages complètent les décorations de la voûte, représentant peut-être Constantine et Hélène, ou encore Hélène et l’empereur Julien.
Onze niches sont aménagées dans le mur du déambulatoire. Elles aussi étaient à l’origine décorées de mosaïques opulentes datant du 5ᵉ au 7ᵉ siècle après J.C. Seuls deux d’entre eux existent encore : dans la niche sud, le Christ est assis sur un globe, remettant les clés du ciel à Saint-Pierre dans la Traditio Clavium. La niche nord voit quant à elle le Christ vêtu d’élégantes robes violettes et dorées remettant à Pierre un rouleau représentant son droit de gouverner les affaires terrestres au nom de Dieu, la Traditio Legis.
Les bouffonneries ivres des Bentvueghels
Pendant des siècles, on a largement cru que le mausolée était un temple païen dédié à Bacchus grâce aux thèmes viticoles qui apparaissent dans les mosaïques et sur les sarcophages. Cette association traditionnelle, bien qu’erronée, a donné naissance à une coutume bizarre. Au 17ᵉ siècle, lorsqu’un groupe d’artistes hollandais vivant à Rome a adopté l’ancien mausolée comme lieu de leurs rites d’initiation.
Les festivités duraient souvent une journée d’affilée et se terminaient par un toast à l’admission d’un nouveau membre. Le pape Clément XI a interdit la tradition en 1720.
Ces jours-ci, Santa Costanza est un endroit beaucoup plus calme, perdu dans la banlieue verdoyante de Rome. Les touristes s’y aventurent rarement, ce qui en fait l’un des grands joyaux cachés de l’art paléochrétien de la ville. Assurez-vous de faire une visite la prochaine fois que vous viendrez à Rome !
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